22 ans après son interdiction, l’amiante refait parler de lui à la Sncf. C’est le magazine Santé et travail qui révèle l’information, au cœur de l’été.
Le 30 juillet dernier, dans l’atelier de maintenance des wagons d’Ambérieu-en-Bugey (Ain), un droit d’alerte pour danger grave et imminent a été déposé par le syndicat Sud Rail.
Un cas que la direction de l’entreprise estime totalement « isolé ».
« Tout a commencé en janvier dernier, révèle le magazine Santé et travail. Les cheminots repèrent alors des glissoirs (pièces de friction assurant la stabilité du wagon à bogies) bourrés d’amiante. S’ils redoublent de vigilance, c’est à cause d’un précédent : en juillet 2018, dans l’atelier wagons de Nîmes-Courbessac (Gard), est découverte une fourrure de crapaudine (pièce de friction) amiantée ».
« Depuis l’été 2018, poursuit le magazine, l’entreprise semble réagir au coup par coup. Elle n’a pas fait un inventaire rigoureux des wagons suspects, sachant que la SNCF gère 30 500 wagons à bogies. Elle n’a pas non plus déployé sur l’ensemble des technicentres les mêmes mesures d’évaluation des risques et de protection des salariés. »
Pour François Desriaux, rédacteur en chef du magazine, « L’affaire est sérieuse puisque l’Inspection du travail s’en est mêlée et qu’une expertise déclenchée par le CSE concerné a montré des sérieuses failles dans la gestion du risque par l’entreprise ferroviaire »
Lancé en 1991, Santé & Travail est devenu le magazine de référence des acteurs de la prévention en entreprise grâce à son indépendance totale. Le magazine est édité par l’Union de groupe mutualiste (UGM) Santé & Travail, qui réunit plusieurs mutuelles.
