«Le désir de solidarité, de collectif et d’engagement est immense»

Jocelyne Le Roux, coordinatrice de la Délégation territoriale Centre-Ouest des Mutuelles de France, a accueilli à Brest, les participants au Congrès des Mutuelles de France qui, durant trois jours, vont débattre sur la protection sociale et la santé à l’heure où la crise de la Covid-19 fait exploser les inégalités. Face à la taxe Covid et à la politique du gouvernement, Jocelyne Le Roux a engagé les mutualistes à se jeter dans la bataille.

« Bienvenue à Brest, dans le Finistère, qui ne signifie pas, comme on le croit souvent, la fin de la terre mais le début du monde. Merci d’être là, malgré cette crise sanitaire qui désocialise les rapports humains.

Nous allons débattre ensemble du présent, de l’avenir, de notre protection sociale, des inégalités de santé. Et quel meilleur endroit que cette ville du début du monde, qui a pour horizon la mer et tous les possibles, pour parler de rêves et de solidarité ? Cette terre de caractère chargée d’histoire, d’actions et de valeurs et où la solidarité est née de l’entraide maritime.

Depuis toujours, c’est une ville rebelle, culturelle, solidaire, sportive, éducative, une ville sentinelle qui veille sur les frontières maritimes et ses populations. C’est ici que les Mutuelles de Bretagne, avec leurs Ssam, accompagnent chacun d’entre nous tout au long de la vie, de la petite enfance jusqu’au grand âge. Avec les mutuelles santé Solimut Centre Océan, Solimut Mutuelle de France et Mutuelle Entrain, elles protègent les femmes, les hommes et les enfants comme l’a fait en son temps dans notre ville la forteresse de Vauban.

Cette terre est irriguée par le mutualisme, la coopération et l’associatif, ces valeurs de l’Economie sociale et solidaire, piliers de la démocratie sociale. Le mutualisme a servi de base au système de protection sociale avant qu’il existe. C’est un acteur engagé pour le progrès social, aujourd’hui, plus que jamais. Nous avons un besoin vital d’échange, de créer du collectif, besoin d’être ensemble sans la barrière de l’écran. Le désir de solidarité, de collectif et d’engagement est là. La crise sanitaire l’a prouvé. Alors que le gouvernement taxe la solidarité, les mutuelles à but non lucratif, faisant ainsi payer les plus faibles, les plus démunis, il fait un chèque en blanc aux GAFA et en particulier à Amazon. Le monde de demain sera-t-il pire que celui d’avant ? Alors militons, jetons toutes les forces dans la bataille, construisons des propositions et les solidarités nouvelles dont nous avons besoin.